Une Europe unie, pour redonner du pouvoir aux citoyens
Pour redonner aux populations les moyens de choisir le modèle de société dans lequel elles veulent vivre et aux gouvernants les moyens de répondre à cette attente, il faut remettre en concordance les territoires sur lesquels s'exercent respectivement les pouvoirs politique, économique et financier. Le « gouvernement mondial » relève d'une prospective chimérique. Le repli souverainiste ne peut plus être une solution : aucun des Etats européens n’a désormais la capacité de peser puissamment sur la scène mondiale. Une large brèche dans le règne de l'ultra libéralisme s’ouvrira quand au moins une grande région du monde décidera de ne plus se soumettre à ses règles, sous réserve que cette région soit assez puissante pour faire entendre sa voix, maîtriser son destin et développer une alternative crédible et exemplaire au modèle que nous voyons prospérer sous nos yeux. Tel devrait être le rôle de l’Europe fédérale, qui ne devra accueillir que les Etats prêts à en accepter les règles.
L’Europe doit arrêter d’être le meilleur disciple de l’ultra libéralisme, s’administrant tous les articles du dogme avec l’ardeur du nouveau converti, alors que les prêcheurs les plus véhéments s’en affranchissent quand cela les arrange.
L’Europe fédérale n’a de sens que si elle porte un projet social, dans lequel la dérégulation, la libéralisation et la privatisation à outrance ne seraient plus à l’ordre du jour. Première région économique au monde, l'Europe, si elle reprend le chemin de l'unité, peut jouer un rôle de premier plan dans l'émergence d'un autre modèle de société, qui ne condamnerait plus les peuples à un mode de vie façonné par les exigences de la croissance et du rendement financier à court terme et la planète à une exploitation forcenée de ses ressources.
Rares sont aujourd’hui les personnalités politiques nationales prêtes à remettre en jeu leurs mandats au bénéfice d’une fédération européenne. Un retour en grâce du projet européen n'interviendra donc que si les populations, bien informées de ce qu'elles peuvent en attendre, manifestent directement leur volonté de voir émerger une Europe qui ne serait plus une succursale docile du grand bazar mondialisé. Cela implique une réforme profonde des institutions européennes. Des élections « européennes » ne peuvent avoir de sens que si elles concernent des candidats appartenant à des partis européens, proposant des programmes européens.
D'accord, pas d'accord avec cette profession de foi ?
Répondez à ce message pour nous le dire !
Si vous en trouvez le temps, vous pouvez consulter aussi le manifeste que nous avons publié en novembre 2010, qui expose tout cela de façon plus complète :
http://www.citoyensunisdeurope.eu/viewtopic.php?f=51&t=109