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Petit récit d'une dette programmée

Pour essayer d'y voir plus clair sur les mécanismes financiers et spéculatifs qui sont à l'oeuvre

Petit récit d'une dette programmée

Messagepar Demos » Mar 07 Juil 2015 15:52

Une réflexion générale pour commencer. Il semblerait que les analyses actuelles, souvent fondées sur des principes économiques, ne se soucient guère plus de mise en perspective. On analyse des graphiques de l'évolution de la dette sur les 5 dernières années, et on en tire de belles conclusions.
Un peu hâtives, à mon sens, car comment pourrions-nous comprendre notre société, ses mécanismes, sans tenir compte du contexte, et des processus historiques?
L'évolution catastrophique de la dette grecque, et de celles de quasi l'ensemble des nations industrialisées, ne date pas d'hier, mais prend son origine à la fin des années 70, au début des années 80 (ère marquée par le Reaganisme et le Thatchérisme). On se rappellera le discours d'investiture de Ronald Reagan, " Le gouvernement n´est pas la solution, il est le problème ".
Faire l'impasse sur ce constat, c'est accepter une vision étriquée du problème grec, et tout particulièrement du problème de la dette en règle générale.

Le Figaro (http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/explicateur/2015/06/29/29004-20150629ARTFIG00181-pourquoi-la-dette-grecque-est-un-vrai-probleme-pour-l-europe.php) tente de nous expliquer pourquoi la dette grecque est un vrai problème pour l'Europe. On cite de nombreux chiffres, mais sans faire une seule fois mention de l'histoire de la dette.

Enfin, on apprend néanmoins que la dette actuelle de la Grèce s'élève à environ 320 milliards d'euros. Que l'Europe a prêté près de 240 milliards d'euros (Allemagne : 60M d'euros, France : 40M d'euros, Italie : 44M, Espagne : 29M, etc.) entre 2010 et 2012. 80% de la dette grecque est donc détenue par des institutions publiques, principalement européennes.

Le taux d'emprunt est d'environ 10% (d'autres sources présentent des taux allant jusqu'à 20%) sur les marchés privés, et d'environ 5% pour la partie publique, avec de nombreux aménagements.

JEAN QUATREMER, lui aussi se fend d'une analyse hors temporalité.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2015/02/05/dette-grecque-mode-demploi/

1/ Qui possède la dette grecque ?

Intéressant, aujourd'hui, 80% de la dette grecque serait détenue par la zone euro (nous quoi). N'aurait-il pas fallu demander quelques comptes pour savoir ou s'était envolé l'argent prêté à la Grèce avant de sauter à son "secours"? Sur quelle base a-t-on avalisé les comptes grecs, avant de prendre en charge cette dette privée. Avait-on vraiment comme but de sauver la Grèce, ou de permettre aux créanciers privés de se désengager d'un bourbier qu'ils avaient créé de toute pièce (en l'occurrence des euros).

2/ La dette grecque est-elle soutenable ?

Dès le début des années 80, la dette s'envole. La société grecque fait du grand n'importe quoi sans aucun contrôle de l'Etat (un sport national que de frauder), et les pays européens lui prêtent entre 2010 et 2012, 230 M d'euros. En gros, les Etats européens rachètent des crédits qui n'ont quasi pas servi à l'économie grecque, et qui se sont donc "envolés" au plus grand bonheur de certains. Vive la dérégulation, diront-ils. Mais surtout pour les autres, pour les grecs par exemple.
On assiste donc à une véritable offensive économique et financière sur la Grèce, qui se fait véritablement défoncer de tous les côtés. Plus rien n'appartient aux grecs, leur Etat est exsangue, la victoire économique est presque parfaite. La Grèce n'est plus que l'ombre d'elle même. Chute vertigineuse et retour vers le passé?
Va-t-on tirer des enseignements de cette débâcle? Et essayer de comprendre l'origine, le processus, et ne pas rester focalisé sur ses conséquences? J'en doute, hélas...

3/ Et si la Grèce faisait défaut ?

Pas trop de commentaire sur ce point. Rien de nouveau en fait. On sent que de l'avis général, la seule issue serait l'abandon pur et simple de la Grèce à son propre sort.

4/ Que faire pour aider la Grèce ?

Encore une fois, serait-il possible d'avoir plus de détails sur les bénéficiaires du trou béant laissé par l'endettement grec. Qui a prêté cet argent, pourquoi. Comment a-t-il été utilisé. Sur recommandation du FMI ? Quelles sont les responsabilités depuis les 20 ou 30 dernières années? Il faut savoir remonter un peu dans le temps pour comprendre un phénomène tel qu'une dette. La plupart des analyses semblent totalement ignorer cet aspect...
Comme si elle apparaissait d'un coup, hors du temps. L'histoire de la dette grecque, ne serait-ce pas le moyen de trouver une voie vers une possible solution ?

Dette publique Grèce 1950 - 2012.

https://www.google.be/search?q=graphique+evolution+dette+grecque&rlz=1C1GGGE_frBE571BE571&espv=2&biw=1745&bih=868&tbm=isch&imgil=Hukr-scXaNeb0M%253A%253BZ3HigIegiCeLdM%253Bhttp%25253A%25252F%25252Fwww.les-crises.fr%25252Fdette-de-la-grece%25252F&source=iu&pf=m&fir=Hukr-scXaNeb0M%253A%252CZ3HigIegiCeLdM%252C_&usg=__C_23foKfafp3_2hm1GMENOo0Dcw%3D&ved=0CCgQyjc&ei=DqiZVZKTFcy9UerdgagF#imgrc=Hukr-scXaNeb0M%3A&usg=__C_23foKfafp3_2hm1GMENOo0Dcw%3D

Très instructif. L'évolution à partir des années 80 est totalement marquante. L'anesthésie due à l'euro, très intéressante. Et le coup fatal qui suit. On le voit très clairement, la politique des années 80 à aujourd'hui a tout simplement détruit l'indépendance économique des Etats, selon les propres voeux de ses initiateurs (Reagan et Thatcher) . On pourrait parler d'une autorité publique à crédit. L'endettement est utilisé comme moyen de domination, et de contrôle sur nos sociétés démocratiques. En ce sens, et en sachant l'importance de l'économie dans nos sociétés, il semble évident que nous avons cruellement manqué de vigilance, et fait preuve de cécité.

Les Grecs, aujourd'hui, ont les yeux bien grand ouverts, eux...
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Re: Petit récit d'une dette programmée

Messagepar KERHUNE » Mar 07 Juil 2015 17:02

On lit dans de nombreux médias cette affirmation d'une dette moyen de contrôle qui aurait été imposée aux États pour mieux les dominer. On n'est pas loin de l'idée de "Stratégie du Choc" de Noamie KLEIN. Cela suppose, en arrière plan, plus qu'un complot, un plan délibéré. C'est peut-être attribuer beaucoup de talent à nos politiques et technocrates. Je crois plus que la dette est la réponse involontaire de la démocratie au coup de force de la globalisation (involontaire parce que les peuples n'ont jamais eu à se prononcer sur l'existence de cette dette) . Sans la dette, dès la fin des années 1980, les salaires européens auraient dû s'ajuster brutalement à la concurrence mondiale donnant ainsi satisfaction aux tenants du libéralisme. La dette n'a fait que donner un répit aux peuples qui n'avaient pas la possibilité de jouer sur leur monnaie. Aujourd'hui, on est à la croisée des chemins et on verra qui de la religion libérale ou de la démocratie l'emportera !
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Re: Le GREXIT revient......

Messagepar KERHUNE » Ven 03 Mar 2017 18:47

La morale n'a que faire en politique. Certes, alors gageons que l'efficacité puisse encore y avoir un rôle. Et si ce n'est pas le cas, c'est qu'il ne reste que le cynisme et les éléments de langage. L'Allemagne refuse une fois de plus la restructuration de la dette grecque alors que le FMI devrait se retirer finalement du processus en face d'une dette qu'il qualifie maintenant d'insoutenable. L'institution se rattache prudemment à ses statuts qui lui interdisent de prêter à un pays insolvable. Au moins, finit-elle par agir conformément à des principes alors que le duo qu'elle formait avec la TROÏKA s’était exonéré de bien des contraintes statutaires et constitutionnelles.
La dette grecque n'en finit pas de monter et le pays n'en continue pas moins de s'enfoncer dans une dépression dramatique sur fonds de crise sociale et sanitaire. Oui mais, Madame MERKEL vise les prochaines élections et les rentiers allemands ne veulent pas voir réduire la charge qui incombe à la Grèce. Politique de gribouille qui aura eu pour effet de décharger les banques d'un fardeau qu'elles n'avaient cessé d'alourdir de façon totalement irresponsable (la dette grecque) au débit des citoyens européens. A l'heure où tous les analystes sensés finissent, même les plus optimistes, par voir le désastre créé par la TROÏKA en Grèce, l'heure des bilans ne semble pas sonner. L'union Européenne et l'Allemagne en tête continuent de s'acharner sur ce petit pays. A quand la correction des copies pour que l'on puisse attribuer le zéro pointé que cela mérite.
A lire donc dans ce sens l'article suivant publié dans Le FIGARO, plein bon sens de réalisme et d'humanité.


Pour l'anniversaire de Maastricht, le «Grexit» revient
Par Coralie Delaume Mis à jour le 08/02/2017 à 08:10 Publié le 07/02/2017 à 19:08

Coralie Delaume est essayiste. Elle anime depuis 2011 le blog «L'arène nue», consacré au projet européen. Elle a publié Europe, les États désunis (Michalon, 2014) et, avec l'économiste David Cayla, La fin de l'Union européenne (Michalon, 2016).


'' Le sujet n'est plus à la mode. Au cœur de l'actualité européenne, le «hard Brexit» de Theresa May a volé la vedette depuis fort longtemps à la crise grecque, supposée réglée. En France, on parvient à engager des campagnes présidentielles - et même à bâtir des programmes économiques entiers - sans paraître se soucier du cadre européen.
Dans ce contexte, il ne viendrait l'idée à personne de remettre sur la table l'épineux sujet grec, surtout pas à quelques mois des élections néerlandaises (mars 2017), de la présidentielle française et des législatives allemandes (septembre). Pourtant, ce dernier pourrait bien s'imposer de lui-même sans demander l'autorisation dans les semaines et mois qui viennent.
Selon un récent article du journal allemand Bild en effet, «le Grexit est de retour». C'est Wolfgang Schäuble qui semble avoir remis le sujet sur le tapis, à l'issue de l'Eurogroupe du 27 janvier dernier. Schäuble estime comme à son habitude que le gouvernement grec n'en a pas fait assez dans le domaine des «réformes de structure». Le ministre allemand des Finances n'a probablement jamais vraiment renoncé à son idée de «Grexit temporaire» formulée en 2015. Il semble à nouveau vouloir pousser les Grecs vers la sortie, quitte à affirmer sans gêne qu'ils n'ont «pas fait ce qu'ils se sont tant de fois engagés à faire».
L'État grec est en cours de démantèlement pur et simple.
Pourtant, ce ne sont pas les réformes qui ont manqué en Grèce. Dès 2013, l'OCDE indiquait dans un rapport que le pays avait «le taux le plus élevé de réponse aux réformes structurelles recommandées» et se félicitait des «progrès impressionnants accomplis» (OECD, Economic Survey - Greece, November 2013). C'était bien avant, pourtant, qu'Athènes ne s'engage sur la voie du troisième mémorandum, celui exigé par les Européens après que Tsipras eût capitulé face à ses créanciers mi 2015.
Ce troisième mémorandum a repoussé toutes les limites de ce qui se pouvait concevoir en terme de maltraitance économique.
Ce troisième mémorandum en effet, véritable «catalogue des horreurs» de l'aveu même du journal allemand Der Spiegel, a repoussé toutes les limites de ce qui se pouvait concevoir en terme de maltraitance économique. Outre le fait que «l'aide» de 86 milliards d'euros dont il est la contrepartie - mais qui n'est constituée que de prêts - va alourdir d'autant une dette déjà située à près de 180% du PIB, outre les habituelles hausses d'impôts, la nouvelle baisse des retraites et la énième «flexibilisation» du droit du travail, Athènes s'est fait détrousser de l'infinitésimal reliquat de souveraineté qui lui restait. Comme le rappelle ici la spécialiste du pays Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, l'État grec est en cours de démantèlement pur et simple. Nombre d'actifs publics sont vendus à l'initiative d'un fonds de droit privé, la Société des Participations Publiques, étroitement contrôlé par les créanciers du pays et présidé par un Français. Le gouvernement hellène a également perdu la main sur son administration fiscale qui s'est muée, le 1er janvier 2017, en «agence des recettes autonome». Outre certaines attributions habituellement dévolues à un ministère du Budget (fiscalité, mesures douanières), lui incombe la sympathique mission de faire main basse sur les habitations principales des débiteurs insolvables pour les vendre. Enfin, un invraisemblable mécanisme adopté en mai dernier et surnommé «la cisaille» permet de faire entrer en vigueur de manière immédiate et mécanique de nouvelles mesures d'austérité s'il apparaît que le budget de l'État s'éloigne de l'objectif d'excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 3,5 % fixé pour 2018. Il s'agit donc de «légiférer» en mode automatique, sans consulter le Parlement. Du jamais vu.
L'Allemagne, parangon d'intransigeance, ne veut pas entendre parler de coupes dans le stock de dette hellène, surtout pas à l'approche de son scrutin législatif.
Là où le bât blesse, c'est que pour prix de ces réformes au chalumeau, les créanciers promettent de longue date à la Grèce un allègement de son énorme dette publique. Or sur ce point, l'ex-Troïka se déchire. Faucons jusqu'au délire, «les Européens» ne cèdent pas d'un pouce. Même le très modeste toilettage de la dette concédé en décembre dernier a failli être remis en question après qu'Alexis Tsipras a osé accorder un coup de pouce financier aux retraités de son pays pour Noël sans demander l'autorisation à «l'Europe».
L'Allemagne, parangon d'intransigeance, ne veut pas entendre parler de coupes dans le stock de dette hellène, surtout pas à l'approche de son scrutin législatif. Pour autant - et c'est un paradoxe - elle tient absolument à ce que le Fonds monétaire international demeure partie prenante de l'actuel plan «d'aide». Or le Fonds, pour sa part, met de plus en plus de distance entre lui-même et ses acolytes de l'ancienne Troïka. Il menace régulièrement de les quitter car ses statuts lui interdisent en principe de secourir un pays insolvable, ce qui est désormais le cas de la Grèce selon lui.
On ne compte plus les rapports dans lesquels le FMI alerte sur l'urgente nécessité de restructurer la dette hellénique et menace, si cela n'intervient pas, de se retirer de l'aventure. Et ça fait longtemps qu'il le dit. En 2013 déjà, il publiait un document sévère relatif à la gestion de la première crise grecque, celle de 2010. Il déplorait qu'à l'époque «la restructuration de la dette [ait] été envisagée par les parties à la négociation mais qu'elle [ait] été exclue par les dirigeants de la zone euro» ( IMF Country Report No. 13/156 - Greece, 06/2013). Deux ans plus tard, le Fonds proposait d'accorder à Athènes «un délai de grâce» de trente ans sur le paiement de sa dette et estimait celle-ci «totalement non viable» (IMF Country Report No. 15/186 - Greece, 14/07/2015). En juillet 2016, le Bureau indépendant d'Évaluation (IEO) du FMI, publiait un bilan assassin rappelant que toutes les modalités de prise de décision habituellement en vigueur au sein du Fonds avaient été contournées dans l'affaire grecque. Pour des raisons politiques, pour satisfaire l'appétence des «Européens» pour une dureté d'airain vis à vis d'Athènes, la direction du FMI aurait sciemment désinformé son Conseil d'administration et conduit l'institution de Washington à opérer un renflouement là où il aurait fallu pratiquer un «haircut» (une coupe dans la dette).
Enfin, le tout dernier rapport en date (janvier 2017) vient de réaffirmer de manière catégorique: «La dette grecque est totalement intenable. Même avec une application pleine et entière des réformes approuvées dans le cadre du programme d'aide, la dette publique et les besoins de financement vont devenir explosifs sur le long terme». C'est avec ce document pour base de travail que devaient se rencontrer lundi, afin de s'entre-exposer une nouvelle fois les uns aux autres leurs inexpugnables divergences, les différents protagonistes: le FMI pour rappeler qu'il faut soit trancher fermement dans la dette grecque, soit prévoir un tour de vis austéritaire supplémentaire. Le gouvernement grec, pour faire valoir qu'il n'irait pas plus loin dans les réformes. Les créanciers européens pour rappeler que décidément, rien ne leur va, ni l'idée de se passer du concours du Fonds, ni celle de se ranger à ses vues en acceptant d'alléger enfin la dette hellène.
Que peut-il sortir de ce dialogue de sourds ? Peut-être la fuite pure et simple, cette fois, d'un FMI excédé qui laisserait «les Européens» barboter seuls dans cet hôpital de jour à ciel ouvert qu'est devenue, vingt-cinq ans tout juste après l'entrée en vigueur du traité de Maastricht, l'Union économique et monétaire. La décision interviendra dans le courant de ce mois.
Quelle suite les États membres donneront-ils à un éventuel départ de ce «tiers séparateur» qu'est en réalité le Fonds?
Les Grecs, pour leur part, semblent (re)commencer à envisager une sortie de l'euro. D'anciens ministres d'Alexis Tsipras se font entendre. Comme le rapporte Médiapart, l'ex ministre des Affaires européennes Nikos Xydakis a récemment affirmé que l'omerta sur la question monétaire devait être levée. «Il ne doit pas y avoir de tabou quand nous parlons du destin de la nation. Nous sommes arrivés au point où le peuple est au bout de son endurance. Je crois que nous avons besoin d'une discussion politique nationale en profondeur», a-t-il affirmé. Yanis Varoufakis pour sa part, ne mâche pas ses mots dans la tribune qu'il signe ici le 4 février. Il accuse le ministre allemand Wolfgang Schäuble de manigancer un Grexit hostile. Puis il enjoint le gouvernement de son pays à prendre les devants, lui suggère de tourner le dos aux créanciers et de restructurer unilatéralement certains titres de dette, l'invite à mettre en place un système de paiement parallèle.
Cette «double monnaie», Varoufakis en avait préparé l'avènement au printemps 2015, alors qu'il était encore ministre des Finances du gouvernement Syriza. Le projet n'a jamais vu le jour. Que de temps gaspillé s'il devait s'imposer maintenant. Que de mesures d'austérité votées pour rien....
Est-ce à dire pour autant qu'un éventuel Grexit serait forcément un désastre? Tout dépend de l'aide que recevra Athènes si elle choisit de faire le grand saut. La situation internationale a changé depuis 18 mois. Le nouveau pouvoir américain ne fait pas mystère de son hostilité à la construction européenne. S'il n'a pas encore été nommé à ce poste et si sa candidature doit d'abord être acceptée par des Européens qui traîneront nécessairement des pieds, Ted Malloch, le candidat de Donald Trump au poste d'ambassadeur américain auprès de l'UE désormais connu pour ses diatribes hostiles à l'Union et à l'euro, n'hésite pas à affirmer: «Je ne veux pas parler à la place des Grecs, cependant, du point de vue d'un économiste, il y a très fortes raisons pour la Grèce de quitter l'euro».
Au point, pour les États-Unis, d'aider la Grèce à franchir le pas le cas échéant? Difficile, pour l'heure, d'y voir clair dans le jeu américain. Ce que l'on peut dire, en revanche, c'est que la crise grecque est de retour.
Après la toute première sortie de l'Union (celle de la Grande-Bretagne), la toute première sortie de l'euro pourrait elle aussi se produire très bientôt.''


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