Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, a publié le 23 décembre 2012, sur son blog Les coulisses de Bruxelles, un entretien avec Guy Verhodstadt, titré : " Verhofstadt: " un saut fédéral pour vaincre la crise. " ", qu'il introduit comme suit :
" J'ai interviewé Guy Verhofstatdt, le président du groupe libéral et démocrate au Parlement européen, co-auteur, avec Daniel Cohn-Bendit, de Debout l’Europe ! Manifeste pour une Europe postnationale (livre auquel j'ai participé). Ancien Premier ministre de Belgique (1999-2008), il plaide pour la multiculturalité sur le Vieux Continent, contre les nostalgies identitaires dangereuses, et milite pour un post-nationalisme européen vertueux. "
Pour accéder au texte complet de cet entretien : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/12/verhofstadt-un-saut-f%C3%A9d%C3%A9ral-pour-vaincre-la-crise.html?cid=6a00d83451b56c69e2017d3f3b0fdc970c#comment-6a00d83451b56c69e2017d3f3b0fdc970c
Mes commentaires :
Un "saut fédéral ", fort bien. Un europhile ne peut qu'applaudir.
Mais encore faudrait-il savoir vers quoi on saute ... S'il s'agit de graver dans le marbre d'une constitution européenne les articles du dogme ultralibéral, les revêtant ainsi de l'onction fédérale, je demande à réfléchir : http://www.citoyensunisdeurope.eu/les-institutions-europeennes/les-etats-unis-d-europe-certes-mais-pour-quoi-faire-t339.html
Selon Guy Verhofstadt, " En période de crise économique, ce n’est pas seulement le nationalisme qui se renforce, mais aussi le racisme, la xénophobie, le protectionnisme. " Mettre le protectionnisme sur le même plan que le racisme et la xénophobie me semble excessif. Nous serions donc condamnés à courir, coudes au corps, après une compétitivité toujours remise en jeu et vers un modèle de société que nul n'a vraiment choisi ?
http://www.citoyensunisdeurope.eu/economie-et-societe/la-course-a-la-competitivite-ou-panurge-au-pouvoir-t425.html#p706
Selon Guy Verhofstadt toujours : " Penser que la démocratie fonctionne mieux au plan local est faux : l’élection du maire de Francfort mobilise moins qu’un scrutin européen… ". Ne serait-ce pas là prendre ses désirs pour des réalités ? En l'état actuel des choses, les élections européennes mobilisent les électeurs sur des enjeux ... nationaux. Elles sont une occasion supplémentaire d'affrontement entre partis politiques sur les scènes nationales. Les dernières élections européennes en France n'ont pas donné lieu à des débats sur les enjeux européens. La consultation de la presse au lendemain des élections était édifiante : la France se regardait le nombril ; quid de l'Europe dans tout cela ? (Mais peut-être ne faut-il pas généraliser le cas français. Qu'en est-il ailleurs ?)
Il en irait autrement si les élections européennes portaient sur des candidats inscrits à des partis européens, présentant des programmes pour l'Europe. Tant que nous n'en serons pas là, la démocratie européenne battra de l'aile.