Selon Le Monde.fr du 12 juin 2014 :
" C'est une petite révolution dans la bataille pour ou contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). Les vingt-huit Etats membres de l'Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, jeudi 12 juin, lors d'un conseil des ministres de l'environnement au Luxembourg, à une législation offrant toute latitude aux Etats pour interdire des OGM sur leur territoire. L'autorisation de culture d'une semence transgénique, elle, resterait décidée au niveau européen, comme c'est le cas aujourd'hui. "
Un Etat isolé ne peut donc pas autoriser une culture transgénique. A contrario, il peut interdire sur son territoire une culture qui aurait été autorisée au niveau européen. Cela ressemble à un mécanisme à la Shadock, mais il faut croire que c'était la seule solution pour sortir des situations conflictuelles actuelles.
Extraits de l'article du Monde.fr :
" Cette décision survient alors que deux camps, depuis longtemps inconciliables, bloquent toute décision : les Etats, comme la France, la Hongrie ou l'Autriche, qui souhaitent en interdire la culture pour tenir compte de l'opposition de leurs populations, et ceux qui veulent au contraire, à l'instar du Royaume-Uni et de l'Espagne, la promouvoir.
En réformant un processus d'autorisation depuis plusieurs années dans l'impasse, la nouvelle législation devrait également faciliter la culture des semences transgéniques sur un Vieux Continent hostile aux biotechnologies.
Auparavant, la procédure d'autorisation des OGM ne satisfaisait personne et le feuilleton du blocage durait depuis une quinzaine d'années. La Commission autorisait les OGM après avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais se retrouvait systématiquement confrontée à l'hostilité des Etats anti-OGM lors des conseils européens et ne parvenait pas à obtenir de majorité qualifiée lors des votes.
De leur côté, les Etats ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu'en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement. (...)
Le Conseil européen espère faciliter les autorisations des semences transgéniques au sein de l'Union en accordant aux Etats réfractaires un socle juridique plus solide leur permettant de bannir les OGM sur leur territoire. Ils pourront invoquer des considérations socio-économiques, éthiques ou d'ordre public, et non plus exclusivement scientifiques. "
Pour accéder au texte complet de l'article du Monde.fr : http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/12/ogm-l-europe-donne-la-liberte-de-choix-aux-etats-membres_4436740_3244.htmlLe Monde.fr
On y trouvera aussi un lien avec un avis sans ambigüité de José Bové : « Ce règlement sur les OGM n'est que l'illusion d'une bonne solution »