Le 13 février 2014, EurActiv a pu titrer : " Douze pays européens et les Verts en lutte contre le retour des OGM ".
Extraits :
" Les eurodéputés Verts, mais aussi certains de leurs collègues ainsi que des ONG et une douzaine d'États sont révoltés par la décision de la Commission. Qui a décidé d'autoriser la mise sur marché du maïs génétiquement modifié Pioneer 1507. Et ce alors que 19 États membres et 385 eurodéputés l'ont rejeté.
Les eurodéputés verts s'en sont pris avec force à l'exécutif européen, qualifiant sa décision de « mépris à l'égard du processus démocratique ».
Dans un courrier adressé au commissaire à la Santé, Tonio Borg, douze pays dont la France ont de leur côté demandé à la Commission de revenir sur le sujet.
« La Commission est encore en mesure de retirer sa proposition » d'autorisation, ont-ils souligné dans leur lettre. Il s'agit de l'Autriche, de la Bulgarie, de Chypre, de la France, de la Hongrie, de l'Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Pologne, de la Slovenie et de Malte.
Pour les 12 pays en question, le refus opposé par les 19 États membres, sur 28, ne pourrait être ignoré « dans aucune autre procédure de décision ». « Nous sommes convaincus que la Commission ne peut ignorer les inquiétudes légales, politiques et scientifiques exprimées », insistent-ils.
Du côté des Verts, la mobilisation est plus radicale.
Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe des Verts au Parlement, a indiqué dans un communiqué : « Si la Commission poursuit obstinément son souhait d'autoriser le maïs OGM 1507, [...], nous engagerions alors une motion de censure au sein du Parlement européen contre la Commission européenne. »
En vertu du règlement intérieur de l’UE, au moins un eurodéputé sur 10, soit 77 députés de l'assemblée, devra soutenir telle motion. Si elle est déposée, ce thème figurera certainement à l'ordre du jour de la session plénière des 24 et 27 février.
Pour être appliquée, cette motion de censure doit recevoir le soutien de deux tiers des 766 eurodéputés. L'adoption de cette motion entraînerait la démission de la Commission européenne. Ce serait une première dans l'histoire de l'UE. En 1999, la Commission dirigée par Jacques Santer a failli recevoir une motion de censure, mais l'équipe a démissionné avant qu'elle ne soit déposée. "
Quelque soit l'issue de ce bras de fer, voila qui présage bien des conditions de négociation du TAFTA (Traité de Libre-échange de l'Atlantique nord) !
Pour accéder à l'article complet : EurActiv
Egalement sur le sujet : Les Echos