Un article publié sur le site Bastamag présente un historique succinct de la Politique Agricole Commune et tente d'en pointer les faiblesses avant le vote du Parlement européen du 13 mars 2013.
Morceaux choisis :
« La publication, à partir d’avril 2009, de la liste des bénéficiaires des aides PAC a par ailleurs mis en évidence que ceux qui touchaient les plus grosses sommes n’étaient pas des agriculteurs mais des coopératives ou entreprises du secteur agroalimentaire. La coopérative sucrière Tereos est ainsi la plus grosse bénéficiaire de subventions de la PAC en 2011, avec 178 millions d’euros, suivie par l’entreprise Saint Louis Sucre (144 millions d’euros), et le volailler Doux (56 millions d’euros), spécialiste de l’exportation de poulets congelés.
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Autre problème : le montant de ces aides n’est pas indexé sur les cours mondiaux. Résultat ? En 2010 et 2011, les prix des céréales se sont envolés (+ 30 % par an), alors que les céréaliers continuaient de recevoir d’importantes aides de la PAC. « On prévoit des revenus à l’hectare sans doute compris entre 500 et 700 euros en 2012 », relate Philippe Collin. Soit entre 100 000 et 140 000 euros par an, pour une exploitation. Une petite vingtaine d’exploitations touchent, chacune, plus de 300 000 euros d’aides PAC par an ! Plusieurs organisations françaises réclament un plafonnement des aides par exploitation à 100 000 euros pour tous les Etats-membres. »
Nous n'avons pas été rassurés par le débat et le vote du Parlement européen le 13 mars.
Certes, les clubs de golf et les aéroports qui en bénéficiaient (!) jusqu'à présent devraient être privés d'aides, qui bénéficieraient désormais aux seuls agriculteurs actifs.
Cependant, en retrait par rapport à celui de la Commission, le projet voté par le PE, fait la part trop belle à ceux qui ne veulent pas bouger en leur concédant des échappatoires. On sait ce que cela donne à l'arrivée quand ceux qui ont des scrupules environnementaux et ceux qui s'en moquent sont sur la même ligne de départ. Aucun doute, certains groupes de pressions sont à la manœuvre pour garder les avantages acquis.
La balle est dans le camp du Conseil (des États de l'UE) pour la suite des négociations. Affaire à suivre .... et à commenter ci-après.
Voir le texte intégral de l'article :
http://www.bastamag.net/article2629.html