Hier (11 juin 2015), deux ans jour pour jour après leur arrêt brutal, la télévision et la radio publiques grecques sont à nouveau en service. Il s'agissait de l'une des promesses d'Alexis Tsipras. La campagne électorale qui a porté le Parti Syriza au pouvoir avait largement porté sur ce sujet, l'audiovisuel public grec étant taxé de clientélisme, de corruption et de censure étatique par ses détracteurs.
Dans la situation financière de la Grèce, certains s'interrogent sur la priorité accordée à cette mesure. On peut comprendre cette perplexité si l'on s'en tient à des considérations exclusivement financières mais la portée symbolique de cette renaissance n'est pas négligeable. Il est d'ailleurs question de marginaliser son impact financier en jouant à la fois sur la rigueur de la gestion et sur une augmentation de la redevance.