Citoyens unis d'Europe - Solidarité et démocratie

Cité par Business Insider (MICHAEL BLOOMBERG: If You Want To Be Successful, Stop Going To The Bathroom):

"j'ai toujours essayé d'être le premier arrivé le matin et le dernier à partir le soir, de prendre le moins de vacances possibles et de passer le moins de temps possible en dehors de mon bureau pour aller aux toilettes ou déjeuner. Vous devez être présent. Je veux dire, tout le monde dit "Oh, c'est de la folie !". Mais si vous voulez réussir, vous n'avez pas aucun contrôle sur la chance que vous avez, vous n'avez aucun contrôle sur votre degré d'intelligence, mais vous avez le contrôle sur la quantité de travail que vous fournissez, c'est donc ce par quoi commencer".

(“I always tried to be the first one in in the morning and the last one to leave at night, take the fewest vacations and the least time away from the desk to go to the bathroom or have lunch. You gotta be there. I mean, everybody says, ‘Oh, that’s crazy!’ But if you want to succeed, … you can’t control how lucky you are, you can’t control how smart you are, but you can control how hard you work, so that’s the first thing.”)


Voilà qui me laisse pensif... Certes, Michael Bloomberg a indiscutablement réussi, au moins au sens où on l'entend dans les affaires et si on mesure sa réussite à son pouvoir d'influence et à sa richesse (je ne connais pas le reste de sa vie). Certes, réussir sans travailler est illusoire. Mais... le style de vie de Michael Bloomberg, qui en est à contrôler le temps qu'il passe aux toilettes, est-il vraiment l'idéal de ce à quoi l'être humain devrait s'astreindre ?...

Ce Monsieur nous propose une singulière philosophie de la vie et du travail.
Ainsi donc, pour " réussir ", le seul paramètre qui nous serait accessible serait la quantité de travail ?
Et nous n'aurions " aucun contrôle sur la chance que nous avons " ? ni " aucun contrôle sur notre degré d'intelligence " ?
Il y a dans tout cela un relent de puritanisme : s'enrichir est pardonnable si l'on y passe sa vie, comme en expiation.
Les mécanismes actuels d'enrichissement montrent le contraire : beaucoup de ceux qui font fortune ne sont ni tôt ni tard au travail. Ils "spéculent ".
Quant à la chance, ce n'est pas si simple : il ne suffit pas qu'elle " passe ". Encore faut-il avoir le talent de la voir et l'énergie de la saisir.