Pour Nicholas Bequelin, directeur d’Amnesty International pour l’Est asiatique
''d’une certaine manière, on fait entrer le Parti communiste chinois dans Interpol''
http://www.liberation.fr/planete/2016/11/16/un-haut-responsable-chinois-president-d-interpol-est-ce-bien-raisonnable_1528301
Certes, la montée en puissance de la Chine est logique, comme Alain Peyrefitte en avait fait prendre conscience en 1980 dans son best-seller ''Quand la Chine s'éveillera ... le monde tremblera''. Effectivement, la Chine ne cesse d'égrener sous nos yeux ses conquêtes dans tous les domaines.
Mais cette nomination fait irrésistiblement penser à l'accession de la Lybie à la présidence de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU en 2003.
De même en 2015, le directeur de l'ONG UN Watch, lorsque l'Arabie saoudite accède à la direction du panel du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, déclare que ceci équivaut à nommer un pyromane à la tête des pompiers.
Rien n'est acquis : la poussée des idées humanistes vers une concrétisation dans le droit international du respect des droits humains n'est pas irréversible.
Amnésiques et bien au chaud dans la séparation des pouvoirs, nous pourrions oublier qu'il n'est nullement impensable qu'un gouvernement aux méthodes totalitaires d'un pays suffisamment fort, quel qu'il soit, puisse être en mesure de faire valoir, voire d'imposer, ses vues et ses méthodes au reste du monde.
Que faire ? En l'occurence, soutenir les démocrates chinois, et il y en a.
C'est le caractère universel des droits humains qui est en question.