La Banque centrale européenne est doublement indépendante :
- en droit, puisque les traités européens interdisent aux Etats et aux institutions européennes de lui dicter sa conduite, voire de simplement l'influencer, en matière de politique monétaire ;
- en fait, puisqu'elle ses dirigeants se permettent de s'affranchir de la lettre et de l'esprit des traités lorsqu'ils considèrent que des dispositions doivent être prises.
Nous citons sur ce point Daniel Cohn-Bendit (Ouvrage " Debout l'Europe ", page 99 - octobre 2012) :
" La BCE, depuis le début de la crise, n'a pas regardé les traités européens avant d'agir : d'ailleurs, les juristes se demandent encore si elle a le droit d'acheter sur le marché secondaire, celui de la revente, des obligations d'Etat, afin de faire baisser les taux d'intérêt. Et si l'euro est vraiment menacé, je suis certain qu'elle ira encore plus loin. Elle agit déjà comme une banque fédérale et a posé les jalons qui nous mènent vers un Trésor européen qui émettra des euro-obligations. "
Voir aussi : Il peut arriver que l'indépendance des banques centrales ait du bon