La Fondation Robert Schuman vient de publier une étude (Question d’Europe, n°268, 4 mars 2013), consacrée à la place des femmes dans la société, les institutions et les entreprises européennes. Le titre (" Vers une Europe plus féminine ? ") est interrogatif pour ce qui concerne l'avenir mais, pour ce qui concerne le présent, le constat n'est guère positif.
Résumé :
" 2012 n’a pas été une année faste pour les femmes en Europe. Pas de nouvelle femme élue à la tête d’un Etat ou d’un gouvernement, pas de femme non plus à la Banque Centrale européenne, des obstacles en tous genres pour vider de sa substance le projet de directive de la Commission européenne qui souhaite proposer un objectif de 40% de femmes dans les conseils d’administration, des inégalités entre les hommes et les femmes qui continuent de se creuser : rien
n’incite vraiment à l’optimisme.
L’Europe se vit encore largement au masculin même si la situation est un peu meilleure dans cette partie du monde qu’ailleurs. Les femmes ne peuvent donc compter que sur elles-mêmes pour se sortir de la place « étroite » que l’on veut bien leur accorder et où on veut les cantonner. Elles ne s’y sont d’ailleurs pas trompées. A force d’entendre les beaux discours des décideurs qui ne sont que rarement suivis d’effets, elles ont décidé de s’organiser.
Les réseaux de femmes se sont multipliés. Pas pour échanger de bonnes recettes culinaires ou pour parler chiffons, mais plutôt pour définir quelques stratégies pour bousculer l’ordonnancement établi par les hommes, sur lequel ils veillent jalousement de peur d’en être dépossédés. Mais surtout pour montrer qu’elles existent, qu’elles valent aussi bien que les hommes et apprendre à ces derniers à cohabiter et à partager le pouvoir. "
Pour consulter ce rapport, qui constitue une mine d'informations précises et récentes, pays par pays, sur cette question de la place de la femme dans la société européenne :
L'Europe au féminin