Selon Euractiv.fr, " Les responsables des Nations unies ont critiqué le rôle de la « Troïka » dans la crise de la dette en Europe, et reproché à l'UE de bloquer l'adoption de règles mondiales d'aide aux pays en faillite.
Les Nations unies n'apprécient pas la manière dont l'Union européenne gère les dette souveraines de certains États membres, et rappelle qu'un niveau d'endettement raisonnable fait partie des objectifs de développement durable établis par l'ONU.
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Selon des sources de l'ONU, l'UE serait réticente à rejoindre la discussion car elle a peur de perdre le contrôle sur ses plans de restructuration de la dette souveraine.
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En septembre dernier, l'Assemblée générale de l'ONU a approuvé une résolution pour la mise en place d'un cadre réglementaire. Cette résolution avait été proposée par l’Argentine qui s’est retrouvée en situation de défaut de paiement à cause des poursuites lancées dans des tribunaux américains par des fonds spéculatifs qui ont racheté sa dette souveraine.
Lors du vote, 124 se sont exprimés en faveur de cette résolution, 11 pays s'y sont opposés et 41 se sont abstenus. Parmi les pays qui ont voté contre, six font partie de l'UE : le Royaume-Uni, l'Allemagne, la République tchèque, la Finlande, la Hongrie et l'Irlande. L'UE, qui était furieuse au moment où l'Argentine a nationalisé les actifs pétroliers détenus par l'entreprise espagnole Repsol, siège en tant qu'observateur à l'ONU.
« Voulez-vous savoir pourquoi ces 11 pays ont voté contre ? Car ils détiennent moins de 10 % des voix à l'Assemblée générale, mais possèdent 45 % des voix au Fonds monétaire international » " a déclaré Sacha Llorenti, qui était à Bruxelles pour rallier le soutien autour des procédures nationales d'insolvabilité.
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" À la toute première réunion de la nouvelle commission, pas un seul pays de l'UE n'était présent. "
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" « L'UE a un besoin urgent de meilleurs régimes d'insolvabilité [...] les fonds vautours ont déjà commencé à racheter les créances douteuses des pays touchés par la crise de l'euro, et si rien n'est fait, ce qui est arrivé à l'Argentine pourrait arriver à l'UE » ".
A ce stade de notre information, difficile de savoir ce qui se trame sur le fond.
Par contre, deux points ressortent clairement :
- la lutte de pouvoir et d'influence entre organisations internationales ;
- l'incapacité de l'UE, qui ne siège qu'en tant d'observateur à l'ONU, à s'exprimer d'une seule voix, lors des votes, dans le processus décisionnel.
Pour accéder à l'ensemble de l'article : L’ONU presse l’UE de s’engager dans un accord international sur la dette souveraine