NeaSay (EU-LOGOS), consacre l'éditorial de son n° 146 à l'ICE : " Initiative Citoyenne européenne (ICE) en question ? Un gadget voué à l’échec ? "
La formule n'est pas loin de notre " os à ranger " !
C'est le refus de la Commission de prendre en compte l'ICE " One of us " qui provoque la réaction de NeaSay :
" Mais que sont-elles devenues ? On les cherche encore désespérément. En deux ans, seuls 3 projets sur 40 ont passé les filtres redoutables institutionnels. Le dernier en date (One of us) aurait dû par le sujet abordé (ni plus, ni moins que le droit ou l’interdiction de l’avortement pour certains, avec à l’arrière plan la situation dans les pays en voie de développement) aurait dû retenir l’attention des médias. Or il n’en a rien été ! "
Pour accéder au texte complet de l'éditorial : NeaSay "
Dans cette même édition n° 146, NeaSay consacre un autre article à cette ICE " One of us " : " la Commission ne donne pas suite à l’initiative « ONE OF US » Au-delà des questions éthiques, la maladresse de l’argumentation de la Commission n’affaiblit-elle pas l’instrument lui-même ? " (...)
La Commission a tenu à justifier et expliquer sa décision dans un long document et dans un communiqué de presse détaillé. La Commission européenne aurait-elle été gênée aux entournures ? En tout cas l’épiscopat catholique européen a condamné fermement sa décision. La Commission européenne a décidé de ne pas donner suite à l’initiative soutenue par 1,9 millions de signatures dans plus de 18 Etats membres. "
Quant à l'épiscopat européen, il a regretté la décision de la Commission en ces termes :
" La Comece regrette fortement la décision de la Commission européenne qu’elle assimile à un financement direct ou indirect de l’avortement. Sa conviction est fondée estime-t-elle sur des arguments éthiques, juridiques, scientifiques et même économiques. Mais la force de sa démonstration réside principalement dans le fait que « l'initiative citoyenne constitue un nouvel instrument démocratique et innovant, l'un des principaux arguments de la Commission pour avoir refusé de prendre toute mesure en réponse à cette initiative semble être le fait que le cadre juridique actuel a été approuvé récemment par le processus démocratique. Cet argument pourrait induire à la conclusion trompeuse qu'il existe un conflit entre les instruments de la démocratie représentative et ce nouvel instrument de démocratie participative(…) La décision de la Commission pourrait mener à un affaiblissement de cet instrument spécifique - l'initiative citoyenne européenne - prévu par le Traité de Lisbonne et qui visait à combler le fossé entre le législateur et les citoyens qu'il représente. »
Pour accéder au texte complet de cet article : NeaSay sur One of us
One of us est un bon exemple des ICE susceptibles d'être formulées et soutenues par des groupes de pression constitués, en l'occurrence un " lobby " religieux. De telles organisations ont évidemment plus de facilité à mobiliser des centaines de milliers de signatures que des citoyens " isolés ", et ceci indépendamment de l'intérêt ou de la légitimité du sujet de l'ICE.
L'argumentaire de l'épiscopat, qui met en avant un prétendu affaiblissement de l'ICE en tant qu'outil d'expression démocratique, cache mal son dépit sur le fond de l'affaire : le traitement de l'avortement au sein de l'Union européenne.
Dans cette affaire, pour qui ou pour quoi roule EU-LOGOS (NeaSay) ?