L'infographie en lien présente en cartes les élargissements de l'Union Européenne menés à marche forcée, comme une course contre la montre après la chute du Rideau de Fer (1989).
Le Conseil européen, prenant progressivement le dessus sur la Commission et le Parlement Européen, ligoté par ses rapports de force intergouvernementaux internes et le droit de veto, a conduit aveuglément l'UE au bord d'un précipice nationaliste, à force de refuser les aménagements structurels indispensables à un élargissement substantiel.
Résultat, l'UE fait figure de chimère : pour qu'elle continue à fonctionner, on lui a greffé une jambe par ci, une nageoire par là …
Certes, il n'y a pas de divorce heureux, mais le Brexit, modifiant profondément les rapports de force politiques au sein de l'UE, doit être vu comme l'opportunité de repartir du bon pied.
Le moment tant repoussé est venu de revoir en profondeur l'architecture et le fonctionnement de l'UE, condition
sine qua non de sa viabilité et de sa vitalité futures.
Après ces errements, le degré d'exaspération, de désarroi d'une partie des citoyens est une difficulté supplémentaire à prendre en compte pour rebâtir.
Malgré l'apparition de forces centrifuges dans certains pays membres croyant poursuivre leur propre intérêt, en réalité complices de l'affaiblissement de l'image de l'Europe, aiguisant ainsi des appétits géopolitiques, l'UE attire toujours.
Même si l’Islande en 2015 et la Suisse en 2016 y ont finalement renoncé, 6 pays sont en cours de négociations d'adhésion : Turquie ( y croit-on encore ? ), Serbie, Monténégro, Macédoine, Albanie , et depuis 2016, Bosnie-Herzégovine.
https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/les-frontieres-de-lue-sont-elles-definitives