Le journal allemand " Der Spiegel " a publié, en dernière semaine de février 2013, un article intitulé " Die neuen gastarbeiter " (" les nouveaux travailleurs invités ").
Il ne s'agit plus là de faire venir des travailleurs d'Anatolie pour peupler les usines allemandes, comme dans les années 60.
Il s'agit désormais de " débaucher " des diplômés des meilleures universités européennes, qui formeront " la jeune élite de l'Europe pour l'économie allemande ".
L'Allemagne tirant parti de la mauvaise passe économique de ses " partenaires " européens pour renforcer encore son potentiel concurrentiel, aux frais des systèmes universitaires des pays d'origine ... voila qui met un peu mal à l'aise.
Au sein d'un Etat-nation, qu'une région vante ses charmes pour attirer les compétences et les capitaux, pourquoi pas, dès lors que la solidarité sociale s'exerce sur l'ensemble du territoire. Au sein de l'Europe telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, c'est à dire sans harmonisation ni véritable coordination sociale, un tel détournement de ressources est beaucoup plus discutable.