« Transition énergétique : une chance pour l’Europe » est le titre du dernier livre Claude Turmes, vice-président du groupe des Verts au Parlement Européen.
Il analyse l'émergence de nouveaux acteurs en Europe : des citoyens qui demandent plus d’autonomie, des maires qui organisent l'indépendance énergétique de leur commune ...
La production d'énergie solaire est aujourd’hui à un tiers de son prix de 2008 et se démocratise.
En Allemagne comme au Danemark, l'éolien est dans les mains de coopératives citoyennes, d'agriculteurs locaux, de mairies, de petites et moyennes entreprises.
En règle générale, lorsque des technologies émergentes rendent obsolètes des technologies installées, génératrices de profit, les principaux détenteurs de parts de marché réagissent en freinant cette arrivée sur le marché, pour faire durer le plus possible leur propre « vache à lait » et se donner le temps de maîtriser eux-même la nouvelle technologie. Ce n'est qu'au moment où la pression devient trop forte qu'ils se résolvent à abandonner leur rente de situation.
Soucieux de préserver leurs parts de marché, les grands acteurs européens des technologies lourdes du secteur de l'énergie résistent à ce mouvement de fond en créant vers 2011-2012 le Groupe Magritte qui rassemble une dizaine de grands groupes européens.
Il a ralenti les législations que l’Europe a mises en place en matière d'énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, par exemple en faisant du lobbying pour mettre fin aux subventions européennes aux énergies renouvelables.
En savoir davantage :
https://reporterre.org/L-Europe-et-la-transition-energetique-histoire-d-une-lutte-d-influence-acharnee
https://www.mediapart.fr/journal/economie/280217/claude-turmes-les-grands-groupes-n-ont-pas-vu-venir-la-revolution-douce-de-l-energie?page_article=2