Citoyens unis d'Europe - Solidarité et démocratie

C'est peut-être la longue saga des potions néolibérales imposées à des États en difficulté qui a inspiré à l'économiste Jacques Généreux le néologisme déconnomie dans son dernier ouvrage ''La déconnomie : Quand l'empire de la bêtise surpasse celui de l'argent'' (Seuil).

Certes, cela fait déjà belle lurette que le mythe de la rationalité des agents économiques est battu en brèche, mais il décortique ici avec perspicacité les mécanismes psychologiques à l'oeuvre quand on ne change pas une équipe qui perd.

Voir une présentation de cet ouvrage dans un article de Libération, où le choix de J.Généreux de soutenir le candidat J.L. Mélenchon à l'élection présidentielle de 2017 n'enlève rien au bien-fondé de son analyse :
http://www.liberation.fr/debats/2016/11/30/jacques-genereux-stop-a-l-anerie-economique_1532053

Constatant cette obstination catastrophique, Naomi Klein pointait du doigt en 2014 la gestion à court terme des dirigeants et les appétits sans frein des multinationales dans son livre '' Tout peut changer '' ( Actes Sud ):

'' … les dogmes du libre-marché ne sont pas compatibles avec des mesures climatiques dignes de ce nom. Pour relever collectivement le défi colossal que représente la crise du climat, on doit mettre en place un solide mouvement social capable de réclamer ( et d'instituer ) un leadership politique déterminé non seulement à faire porter aux pollueurs le fardeau collectif de la crise, mais à faire revivre deux arts relégués aux oubliettes: la gestion publique éclairée à long terme et la fermeté devant les géants du secteur privé. ''