" Les pleins pouvoirs d’urgence pour le Parlement européen ! "
Tel est le titre d'un article publié par Clément Petit, le 13 décembre 2012, sur le site Le Taurillon.
Extraits :
" Seule institution à représenter démocratiquement tous les peuples du continent, le Parlement européen est le seul organe à pouvoir parler au nom de toute l’Europe. (...)
Le Parlement européen doit donc s’autoproclamer assemblée constituante fédérale sans délais. Et si dans l’assemblée les Fédéralistes sont minoritaires, alors ils doivent au moins avoir le courage de faire pencher leur collègues (et donc l’opinion) vers une décision claire : l’Etat-nation ou la Fédération, le repli ou le partage, la division ou la force, le déclin ou la prospérité. Alors la question sera au moins clairement posée à tout le monde : « le pays le plus puissant du monde doit-il continuer d’être dirigé par 27 gouvernements différents ? » (...)
Très chers députés européens, si vous consentez à être les spectateurs de la crise et les complices de la division, alors l’Europe subira sa fatale désunion jusque dans les pires abîmes du déclin. Les douze astres meurtris de notre étendard azuréen réclament de vous une audace sans égale dans l’histoire de nos peuples. Puissiez-vous en être digne. "
Quel souffle ! La voie évoquée par l'auteur est semée d'obstacles mais elle a le mérite de secouer les esprits.
Il est vrai que le Parlement européen est la seule institution européenne qui puisse se prévaloir d'une essence "démocratique", mais il faut tout de même y mettre des guillemets car les élections européennes sont organisées de façon telle aujourd'hui qu'elles reflètent beaucoup plus des problématiques nationales qu'un débat sur le projet européen. Il suffit de lire la presse les lendemains d'élections européennes pour s'en rendre compte : chaque pays se regarde le nombril.
Un "gouvernement mondial" n'est pas près de voir le jour. Plus on s'éloigne de l'échelon local et plus on se trouve confronté à des chocs de culture, d'histoire, de conception du modèle de société. La coordination mondiale restera une affaire de négociations et de compromis égoïsme/pragmatisme. Le fonctionnement des institutions mondiales existantes (cf notamment la récente pantomime de Doha sur l'environnement) conduit à ne pas se faire d'illusions en la matière.
Le bon niveau pour concilier l'indispensable solidarité et la puissance de négociation est la région (au sens "mondial" du terme). Pour ce qui nous concerne directement, le bon niveau, c'est l'Europe.