La confusion règne quant au vote du Parlement européen, le 10 décembre 2013, relatif au chalutage profond.
C'est la Commission qui avait pris l'initiative de proposer un vote sur l'interdiction du chalutage en eaux profondes, dévastateur pour la ressource halieutique et les fonds marins.
Or, cette interdiction a été rejetée par le Parlement, d'une courte majorité. Pour une fois, on se trouverait ainsi avec une Commission plus progressiste que le Parlement sur une question environnementale ou sociale.
L'affaire rebondit cependant, comme l'évoque un article du Monde.fr de ce jour (16 décembre 2013).
Extraits :
" Chalutage profond : l'interdiction rejetée par erreur au Parlement européen ?
Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l'interdiction du chalutage en eaux profondes d'une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l'ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l'environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là.
« Après correction [de la part des députés votants], il apparaît que 343 députés ont rejeté le 1er amendement et ont donc voté en faveur de l'interdiction du chalutage profond, 330 l'ont adopté et 15 se sont abstenus », a précisé l'ONG dans un communiqué.
Ce qu'a confirmé à l'AFP le député vert français Jean-Paul Besset : « Plusieurs députés ont informé le bureau du Parlement européen qu'ils s'étaient trompés dans leur vote et qu'ils le modifiaient en faveur de l'interdiction ». Mais, déplore-t-il, « juridiquement, ce nouveau résultat n'a aucune valeur ». Il n'existe en effet pas de recours pour faire prendre en compte un nouveau résultat du vote.
L'ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s'il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.
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Très récemment, les enseignes Carrefour et Casino ont annoncé l'arrêt de la vente de poissons des eaux profondes.
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Après le vote, la Scapêche, l'armement du groupe Intermarché s'était dite « rassurée » annonçant qu'elle allait « continuer à pêcher les espèces profondes » mais en « levant un peu le pied ». "
Nous savons désormais où ne pas acheter notre poisson.
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