Le Monde.fr de ce jour (14 février 2014) évoque, sous le titre " Airbus de l'énergie, cherche moteur et kérosène " un projet de collaboration franco-allemand dans le domaine de la transition énergétique.
Il s'agirait en quelque sorte de renouer avec l'esprit des grands projets fondateurs (CECA, Communauté européenne du charbon et de l'acier), qui visaient à faire progresser l'intégration européenne en faisant avancer de grands projets communs sectoriels.
La CECA a été une réussite.
La CED (Communauté européenne de défense) n'a pas abouti, notamment du fait de l'opposition du Général De Gaulle.
Airbus est une réussite industrielle, sans être pour autant un modèle de coopération.
Pour François Hollande, la transition énergétique serait un point d'ancrage doublement légitime : d'une part, l'Allemagne a déjà beaucoup progressé sur ce terrain ; d'autre part, la transition énergétique est un impératif environnemental, qui ne peut plus attendre. Accessoirement, une telle initiative permettrait sans doute de resserrer les rangs avec les écologistes français, qui n'en peuvent plus d'avaler des couleuvres.
Mais qu'en sera-t-il du traitement du dossier nucléaire, sur lequel le pouvoir en place ne semble plus aussi déterminé que lors de la campagne présidentielle ?
Extraits de l'article :
" C'est une histoire de couple… franco-allemand. En Européen convaincu, François Hollande cherche tout ce qui pourrait le ressouder au moment où il est en panne de projets communs. Il y a bien sûr le serpent de mer d'une harmonisation fiscale, mais il ne fait pas rêver les peuples. Alors pourquoi pas une « grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique » ? C'est ce lointain avatar de la Communauté européenne du charbon et de l'acier – censée écarter à jamais le spectre d'une guerre entre les deux nations – que le chef de l'Etat a sorti de son chapeau lors de sa dernière conférence de presse. (...)
En dépit de politiques divergentes ces dernières années, l'idée d'un axe franco-allemand pour assurer la transition énergétique a du sens. Tirée par l'Allemagne, la France du « tout-nucléaire » comblerait une partie de son retard dans les renouvelables. Paris et Berlin pourraient, par exemple, relancer X-GW, un projet franco-germano-suisse d'usine géante de panneaux solaires photovoltaïques capable de résister au bulldozer chinois. Et multiplier les coopérations entre leurs instituts de recherche sur le stockage ou les réseaux électriques communicants. "
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Le Monde.fr