Selon Le Monde.fr du 12 septembre 2012 :
" Tokyo va annoncer sous peu l'abandon de l'énergie nucléaire d'ici aux années 2030, dix-huit mois après l'accident de Fukushima, a affirmé mercredi un journal japonais. Le premier ministre, Yoshihiko Noda, pourrait prendre cette décision dès ce week-end, lors d'une réunion portant sur le nouveau plan énergétique à établir pour tirer les conséquences de la catastrophe, a précisé le Mainichi Shimbun, citant des sources gouvernementales.
L'Archipel comptait 54 réacteurs avant l'accident du 11 mars 2011 (50 unités aujourd'hui). Seulement deux tranches sont toutefois actuellement en opération.
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Si le Japon opte pour la sortie du nucléaire, il rejoindra l'Allemagne – qui a décidé de fermer ses dix-sept réacteurs d'ici à 2022 – et la Suisse – qui compte éliminer progressivement ses cinq tranches d'ici à 2034 – à la suite de l'accident de Fukushima.
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L'énergie nucléaire représentait près de 30 % de la consommation de courant au Japon avant l'accident de la centrale Fukushima Daiichi. Une centaine de milliers de personnes ont dû être évacuées de la zone en raison d'importantes émissions radioactives, sans perspective claire de retour pour nombre d'entre elles, les opérations de démantèlement des réacteurs et de nettoyage du site devant durer plusieurs décennies.
Cette catastrophe, la pire du genre depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, a provoqué une grave crise pour le secteur nucléaire dans le monde, mais n'a pas brisé cette industrie pour autant. La France et la Grande-Bretagne sont décidées à lancer une nouvelle génération de réacteur, les Etats-Unis ont validé la construction de nouvelles tranches pour la première fois depuis l'accident de 1979 à Three Mile Island (Etat de Pennsylvanie, Est), tandis que la Chine et l'Inde prévoient de mettre en chantier des dizaines de réacteurs dans les années à venir. "