Sous le titre " Matteo Renzi : « Changer l’Italie pour changer l’Europe » ", Le Monde.fr de ce jour (31 mai 2014) fait état d'un entretien avec le nouveau Président du conseil italien.
Ces propos ont été recueillis par Philippe Ridet (Le Monde), Andrea Bachstein (Süddeutsche Zeitung), Lizzi Davis (The Guardian), Fabio Martini (La Stampa) et Paolo Ordaz (El Pais), journalistes du réseau Europa (qui comprend ces cinq titres ainsi que Gazeta Wyborcza).
Extraits :
" (...) Si nous voulons sauver l’Europe, nous devons la changer. Même si le PD a été de tous les partis européens celui qui a reçu le plus de suffrages, même si l’abstention a été faible, cela ne veut pas dire que les électeurs sont en faveur du statut quo. Cette mobilisation n’est pas une aspiration à l’immobilisme. Une nouvelle saison s’ouvre en Europe avec l’agenda 2014-2020, le renouvellement des institutions et de leurs responsables, le début du semestre italien le premier méditerranéen. L’Italie va y participer, convaincue et déterminée. (...)
Le prochain président de la Commission devra aimer l’Europe. Mais aujourd’hui, les vrais amoureux de l’Europe savent qu’elle ne fonctionne plus telle qu’elle est. Il devra aimer l’Europe avec le regard d’un innovateur. (...)
Je peux simplement dire qu’il faut montrer les aspects les plus séduisants de l’Europe le service civil, Erasmus et les Etats-Unis d’Europe qui restent mon horizon. Mais ce pari suppose que les gens s’intéressent de nouveau à la chose publique et que nous réussissions à nous donner des objectifs communs. Le 2 juillet devant le Parlement européen, je m’exprimerai sur ces objectifs : l’énergie, la mise en commun des infrastructures et l’immigration. (...)
Je me sens comme un citoyen européen qui veut voir une Europe avec une âme, pas seulement avec des règles. Si l’Europe m’explique dans le détail comment on doit pêcher l’espadon mais qu’elle ne me dit rien sur la manière de sauver un immigrant qui se noie, cela veut dire que quelque chose ne va pas. Je travaille pour donner une âme à l’Europe (...)
je ne veux pas rechercher des axes ou des accords avec quelques pays, mais tenter de mettre l’Europe à l’abri de la crise qu’elle connait. Parce que si nous ne nous y mettons pas tous ensemble, dans vingt ans, aucun pays européen ne figurera parmi les grandes puissances (...). "
Pour accéder au texte complet de l'entretien : Le Monde.fr