Citoyens unis d'Europe - Solidarité et démocratie

C'est en tout cas ce que peut laisser penser cet article du Monde La zone euro, nouvelle victime du "consensus de Washington" ?

Je ne sais pas si l'on peut dire que l'Europe est plus libérale que le FMI.
La frénésie actuelle des plans de rigueur me semble surtout due au fait que la zone Euro s'est mise dans l'oeil du cyclone : une monnaie unique mais pas de mutualisation des dettes publiques ni de maîtrise de l'émission de monnaie. Dans ces conditions, tout en ayant - globalement - l'un des endettements publics les plus faibles parmi les grandes régions du monde, l'Europe est attaquée sur ses composants les plus faibles.
Les dirigeants sont tétanisés à l'idée d'une poursuite de la dérive des taux, qui entrainerait la majorité des pays européens dans une spirale infernale, avec contagion à l'ensemble de la zone.
Moralité : s'unir -vraiment - ou dépérir.
L'urgence est d'annoncer une garantie des dettes par la BCE, ce qui implique aussi de s'engager dans l'union budgétaire et donc politique.
Et au milieu de ce chaos, on parle d'étendre la zone Euro !

Monsieur Juncker, récemment en Roumanie y poussait à l'extension de la zone ...est-on à nouveau occupé à mettre la charrue avant les bœufs?
Ou est-ce un signe que l'union plus étroite de la zone euro serait finalement plus près de se concrétiser?
Certes le débat a bien été lancé, et le Parlement européen a pour sa part fait ses recommandations dans une résolution (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fTEXT%2bTA%2bP8-TA-2017-0050%2b0%2bDOC%2bXML%2bV0%2f%2fFR&language=FR) le 16 février dernier:

Dans un premier temps, il est souhaitable que la capacité budgétaire propre de la zone euro fasse partie du budget de l'Union, au-delà des plafonds actuels du cadre financier pluriannuel, et soit financée par la zone euro et les autres membres participants au moyen d’une source de recettes qui sera définie d’un commun accord entre les États membres participants et sera considérée comme une nouvelle recette affectée, et par des garanties; en régime de croisière, la capacité budgétaire pourrait être financée par des ressources propres, conformément aux recommandations du rapport Monti sur l’avenir du financement de l’Union européenne.

Il n'est cependant pas tranché entre les tenants d'une gouvernance plus souple et politique et ceux d'une plus grande rigueur (vous avez dit technocratie?) qui serait incarnée par un futur "FME":
https://www.euractiv.fr/section/economie/news/berlin-continues-quest-for-european-monetary-fund/
Il sera intéressant d'observer la position que prendra la France sous la férule de son nouveau président alors qu'elle est elle-même sur la sellette pour déficit excessif:
https://www.lesechos.fr/elections/emmanuel-macron/0212065805859-deficits-bruxelles-menage-macron-malgre-les-inquietudes-2086029.php